Alors que l’humanité continue de croître et a besoin de plus en plus de ressources pour subvenir à ses besoins, nous sommes confrontés à un nombre limité de ressources. Dans ce contexte, rien n’est plus préoccupant que la rareté de l’eau.
La racine de tous les problèmes majeurs concernant les ressources mondiales en eau provient aujourd’hui d’un manque d’accessibilité à l’eau.
Aujourd’hui, on estime que plus d’un milliard de personnes vivent sans accès à l’eau potable. Ce nombre a plus que doublé pour atteindre plus de 2,3 milliards de personnes si l’on considère les services d’assainissement de base. On estime que 80 % des eaux usées sont rejetées dans l’environnement sans être correctement traitées et que 30 % de la population mondiale n’a pas accès à des systèmes d’eau gérés en toute sécurité.
C’est ce manque d’accès à l’eau potable et aux eaux usées correctement traitées qui est à l’origine d’autres problèmes majeurs liés à l’eau dans le monde aujourd’hui.
Ce problème d’accès découle directement du manque d’infrastructures hydrauliques, et du mauvais entretien de celles qui existent actuellement. Pourtant on sait que l’amélioration de la gestion des ressources en eau et de la capacité de stockage de l’eau, rend une économie plus résiliante aux chocs externes, tels que la variabilité des précipitations. Un management efficace des ressources fournit la base stable et durable d’une productivité et d’une production alimentaire et industrielle accrues permettant de maintenir croissance et développement économiques.
La pénurie d’eau est devenue un problème majeur sur la scène mondiale.
Plus de 2 milliards de personnes vivent dans des pays confrontés à un stress hydrique élevé. La croissance de ce dernier indique une utilisation substantielle des ressources en eau, avec des impacts plus importants sur la durabilité des ressources et le risque de conflits entre les utilisateurs. Contrairement à d’autres ressources, il n’y a actuellement aucun marché important pour le commerce de l’eau. C’est surtout parce que l’eau est lourde et qu’il n’est pas économique de l’expédier. Cela signifie, pour le moment du moins, que les pays en situation de stress hydrique dépendent de leurs propres réserves.
Le Forum économique mondial a classé le manque d’eau parmi les trois risques systémiques mondiaux les plus préoccupants. L’ONU signale qu’environ 4 milliards de personnes souffrent d’une grave pénurie d’eau au moins un mois par an et estime qu’en 2030, jusqu’à 700 millions de personnes pourraient être déplacées en raison de sécheresse intense. En Inde, une étude de NITI Aayong, un groupe de réflexion gouvernemental, prévoit que d’ici 2030, la demande en eau sera deux fois plus élevée que l’approvisionnement.
Il est évident La pénurie d’eau va augmenter en raison de divers facteurs tels que la croissance démographique et économique, la demande accrue de produits animaux et de biocarburants et le changement climatique. Les choses sont tout aussi sombres sur le front de la qualité de l’eau. L’ONU estime que 80 % des eaux usées sont rejetées dans l’environnement sans être correctement traitées. Le problème est particulièrement aigu dans les grandes villes, où la croissance démographique dépasse la capacité de l’infrastructure à la gérer. Une étude réalisée en 2017 par l’Organisation mondiale de la santé et l’Unicef a révélé que 30 % de la population mondiale n’a pas accès à des systèmes d’eau gérés en toute sécurité et ce problème touche malheureusement les pauvres de manière disproportionnée. En effet, l’eau est suffisamment importante pour que si vous avez de l’argent, vous trouviez un moyen de l’obtenir.
Une phrase souvent répétée dans le monde de l’eau est que si le changement climatique est un requin, l’eau est la « dent du requin » – la chose qui cause réellement les dégâts.